Monsieur le Maire, mes chers Collègues,
La convention de partenariat entre la Ville de Paris et le PSG ainsi que ses
deux subventions liées ont alimenté nos débats de mars 2002.
Certes, le projet qui nous est soumis aujourd'hui s'inscrit dans le droit fil
de ce qui fut voté hier. Mais à la faveur du vote négatif que j'avais
personnellement émis en 2002, au contraire des élus de mon groupe, je
m'autorise quelques remarques.
Sur la convention elle-même, je ne suis pas encore certain de l'engagement
sincère du Club. Un bilan de la première année de collaboration a bien été
dressé et Pascal CHERKI a eu l'amabilité de m'appeler vendredi à ce sujet. Mais
qu'en est-il réellement du développement du football féminin, qu'en est-il
d'une évaluation des dispositifs formation ? De manière plus générale, le
Club ne semble toujours pas avoir conscience -ou alors ne veut pas l'assumer- de
sa responsabilité auprès des jeunes et du mouvement associatif sportif. Le
football a valeur d'exemple sans que les joueurs du PSG, à la différence de
nombreux clubs français en aient pris la mesure. L'organisation de bien des
matches les mercredi ou dimanche soir prive par ailleurs les très jeunes
supporters de leur spectacle et passion.
Quant au montant de la subvention 2.300.000 € -diminué par effet des
directives européennes- elle reste conséquente. Peu importante par rapport au
budget considérable d'une structure qui relève quasiment de l'économie de
marché. Relativement élevée au regard des résultats très médiocres d'un
club classé 14ème en ligue 1, même si l'on peut se réjouir des scores de ce
week-end. Ce club, chacun le sait, porte cependant les couleurs de la Ville de
Paris et les espoirs des supporters franciliens. Nous connaissons tous la
gestion erratique et dispendieuse menée par le PSG en matière de recrutements,
de transferts sans que la Ville de Paris ait eu " son mot à dire ".
Certes, il ne faut pas décourager le PSG. Peut-être faut-il donner du temps
au PSG, mais alors que le club donne de son temps à la Ville, à ses jeunes et
à ses associations, sinon, un jour prochain, nous devrons " repenser
" la nature et le lien qui nous unissent.
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