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Un
peu d'Histoire et de lecture... (2/3) |
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Aux origines
Au 6éme siècle, l’abbaye Sainte-Croix-Saint-Vincent
est fondée sur la rive gauche de la Seine.
Un siècle après elle prend le nom définitif
de Saint-Germain-des-Près. A coté
de l’abbaye et de ses dépendances, le
long de la Seine, se trouve un terrain
inutilisé, le Pré-aux-Clercs, où écoliers,
voire duellistes, se plaisent à se rencontrer.
En 1386, les religieux en cèdent une partie,
dite du « Petit-Pré », à l'Université
de Paris. D'où le nom et le tracé de la
rue de l'Université. Du lent mitage de
leurs possessions, notamment à partir
du 17ème siècle, va naître
le 7ème arrondissement de la
Ville de Paris. Au 18ème siècle,
l’arrondissement peut être encore cependant
qualifié de territoire giboyeux et est
souvent inondé par la Seine. Les chemins
qu’utilisent les paysans pour mener paître
leurs vaches ne deviennent que peu
à peu des routes royales. |
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Saint-Thomas d’Aquin et le Noble Faubourg
Le Faubourg Saint-Germain ne prend vraiment
naissance qu’au début du 17ème
siècle avec l’installation, sur la rive
gauche, de Marguerite de Valois, dite
reine Margot et épouse répudiée d’Henry
IV. Elle y fait édifier un palais, en
1606, en face des Tuileries. Pour honorer
les nombreuses dettes laissées à sa mort,
en 1615, le Conseil du roi vend la propriété
à quelques investisseurs. De ces opérations
naissent les rues (Bourbon) de Lille,
Verneuil, des Saints- Pères, du Bac ou
Bellechasse.
Au début 17ème siècle,
seulement deux sentiers traversent le
Pré-aux-Clercs perpendiculairement à la
Seine. L’un va du fleuve au moulin desservant
la chapelle dite de Saint-Pierre qui deviendra
la rue des Saints-Pères. L’autre conduit
au bac qui permet de traverser la Seine,
notamment pour transporter les pierres
pour construire les Tuileries venant de
Vaugirard. En 1631, quatre dominicains
s’établissent dans une maison sur le « Chemin
des Vaches », appelé à devenir la
rue saint Dominique. Suite aux pillages
de la Révolution Française, seule la chapelle
subsiste du monastère. Celle-ci est par
la suite transformée en église sous le
nom de Saint-Thomas d’Aquin.
Au cours du 18ème siècle, le
faubourg Saint-Germain, prend la forme
d’un véritable « anti-Versailles »
connu sous le nom de « Noble Faubourg ».
Cette société réunit de vielles familles
aristocratiques qui y mènent une vie plus
en recul qu’à la cours. Il n’est « ni
un quartier, ni une secte, ni une institution,
ni rien qui ne puisse nettement s’exprimer…
La manière, le parler, en un mot, la tradition
faubourg Saint Germain, est à Paris ce
que la cour y était jadis. » (Balzac)
Entre le 17ème et le 18ème
siècle, plus de trois cents hôtels particuliers
sont ainsi bâtis. Rares sont ceux construits
ultérieurement. La plupart suivent le
modèle « porche d’entrée surmonté
des armoiries de son occupant, avec des
« rentrées » (…) pour permettre
au carrosses de manœuvrer, une vaste cour,
un perron (…) ; derrière une vaste
façade s’ouvre sur un jardin souvent plus
long que large » (C’était hier…le
7ème arrondissement) Plus
de cent hôtels subsistent encore aujourd’hui. |
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Les Invalides et l’Ecole Militaire
L’ordonnance du 27 février 1670 décide
de l’édification de l’Hôtel Royal des
Invalides destiné, à accueillir les vieux
soldats réduit à l’état de mendicité.
« Il appartient à Louis XIV, qui
avait fait plus d’invalides qu’aucun de
ses prédécesseurs, de leur ménager un
asile. » (Voltaire) Achevé en 1676,
selon les plans de Libéral Bruant, l’édifice
peut recevoir jusqu’à 6000 pensionnaires.
L’Église Royale construite par Mansard
n’est terminée qu’en 1735. En 1840, la
dépouille de Napoléon y est déposée. Il
est rejoint cent ans après par la dépouille
de l'Aiglon, restituée par les Nazis,
en catimini. A leurs cotés se trouvent
quantité de tombeaux militaire célèbres
: Turenne, Kléber ou Mac Mahon. Aujourd'hui,
les Invalides sont livrés au touristes,
qui visitent la chapelle et le musée de
l'Armée. Toujours sous responsabilité
militaire, le bâtiment accueille toujours
des invalides et quelques services, comme
celui des fameuses écoutes. L’esplanade
est installée sur une partie de l'ancien
Pré-au-Clerc.
Louis XV, décidé à rivaliser avec Louis
XIV, fonde sous l’insistance du financier
Pâris-Duverney, par l’édit du 13 janvier
1751, l’École Royale Militaire. Construite
en plein champs, elle est censée former
des gentilshommes pauvres aux charges
d’officiers. Napoléon Bonaparte en est
un des premiers élèves. Trop fastueux
pour une école, saccagés à la Révolution,
les locaux sont cependant transformés
en grenier puis en caserne pendant le
19ème siècle. En 1878, l’École
Supérieure de Guerre s’y installe définitivement.
Sur son flan Sud, s'organise, peu à peu,
un quartier autour de l’Eglise Saint François
Xavier et de nombreux bâtiments publics
comme l’Institut des Jeunes Aveugles ou
le siège de l’UNESCO.
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