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Un
peu d'Histoire et de lecture... |
Extrait narrant la Commune
dans La Débâcle d'Emile Zola
"Déjà, les barricades des rues Martignac
et de Bellechasse étaient prises, on commençait
à voir les pantalons rouges au bout de la
rue de Lille. Et il ne resta bientôt que
les convaincus, les acharnés, Maurice et
une cinquantaine d'autres, décidés à mourir,
après en avoir tué le plus possible, de
ces Versaillais qui traitaient les fédérés
en bandits, qui fusillaient les prisonniers
en arrière de la ligne de bataille. Depuis
la veille, l'exécrable haine avait grandi,
c'était l'extermination entre ces révoltés
mourant pour leur rêve et cette armée toute
fumante de passions réactionnaires, exaspérée
d'avoir à se battre encore.
Vers cinq heures, comme Maurice et les camarades
se repliaient décidément derrière les barricades
de la rue du Bac, descendant de porte en
porte la rue de Lille, en tirant toujours,
il vit tout d'un coup une grosse fumée noire
sortir par une fenêtre ouverte du palais
de la Légion d'honneur. C'était le premier
incendie allumé dans Paris ; et, sous le
coup de furieuse démence qui l'emportait,
il en eut une joie farouche. L'heure avait
sonné, que la ville entière flambât donc
comme un bûcher immense, que le feu purifiât
le monde !" |
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Les velléités d’isolationnisme de certains
habitants n’ont cependant pas empêché
l'arrondissement d’être un lieu indissociable
de la politique en France. Les difficultés
de déplacement rendent nécessaire le raprochement
des lieux de pouvoirs et expliquent ainsi
la concentration de ministères dans le
7ème. Les ministres devaient
pouvoir accéder rapidement aux Tuileries.
Le palais Bourbon, construit en 1720 pour
la duchesse douairière Louise-Françoise
de Bourbon, fille légitimée de Louis XIV,
est aménagé en l’an III pour abriter le
Conseil des Cinq-Cents. Restitué lors
la Restauration, ce palais est loué, puis
racheté, afin d’y accueillir définitivement
les représentants de notre nation. Nombreuses
administrations et institutions se sont,
dès le 19ème, très bien acclimatées
aux belles demeures du faubourg Saint
Germain. Après la première guerre mondiale,
l’hôtel Matignon s’est notamment transformé
en Présidence du Conseil. Aujourd’hui,
les Tuileries ont été abandonnées pour
le palais de l'Élysée. Les communications
plus aisées. La concentration perdure
cependant.
A coté du Politique, le 7ème
arrondissement est également marqué par
deux autres corps : l’Eglise et l’Armée.
Malgré le départ progressifs des congrégations,
l’Eglise, joue un rôle primordial dans
l'urbanisme du 7ème et la préservation
des espaces. Véritable réserve foncière,
elle possède encore notamment de nombreux
jardins intérieurs. Aujourd’hui encore,
l’activité paroissiale innerve la vie
associative de l’arrondissement. L’Armée
Française a un rôle similaire. Les Invalides
et l'Ecole Militaire, bâtiments toujours
utilisés, ont une empreinte forte et structurante
sur l'arrondissement, pendant que les
avenues environnantes portent les noms
de militaires victorieux.
Pour
un premier tour d’horizon de l’arrondissement,
il ne faudrait pas oublier d'évoquer les
immenses expositions universelles ou la
communauté intellectuelle constituée autour
de Sacha Guitry pendant l’entre-deux-guerres,
afin de souligner l’attachement de l’arrondissement
à une certaine forme de modernité. Mais
commençons par le début...
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